L’histoire de la Jamyang School
L’idée de l’école Jamyang, située à Leh, est née en 2006 lorsque le Dalaï Lama s’est inquiété du manque d’infrastructures éducatives pour les enfants des régions reculées du Ladakh.
L’école Jamyang accueille ainsi des enfants défavorisés, dont beaucoup sont issus de communautés qui furent les premiers habitants des rives de l’Indus. Plus d’un tiers des enfants sélectionnés pour l’école Jamyang viennent de ces zones.
Le premier bâtiment a été construit en 2008. Le campus de l’école, s’est depuis lors développé de manière continue et remarquable par la construction de tous les bâtiments nécessaires pour offrir aux élèves un foyer confortable.
Le nombre d’admissions a également beaucoup augmenté : En 2022, l’école comptait jusqu’à cinq fois plus d’élèves que lors de sa première année d’existence, soit 319 enfants, dont la moitié sont des filles.
Il y a beaucoup d’espace pour le sport, utilisé par les élèves pendant leur temps libre. Il y a des moments de rire et d’étude, de la discipline et des jeux joyeux. Des « mères de famille » dévouées s’occupent des enfants, et des cuisinières préparent les repas. L’éducation des enfants est gratuite et un comité sélectionne les enfants les plus nécessiteux.
L’école dispense des cours de la maternelle à la classe 10 (équivalent du CM2). Depuis peu de nouvelles classes ont été ouvertes afin de prolonger la scolarité des enfants par un cycle secondaire. Par ailleurs des formations professionnalisantes sont créées grâce au mécénat de grandes entreprises.
L’école est enregistrée auprès du Conseil de l’éducation scolaire de l’état du Jammu et Cachemire qui définit et valide les programmes.
Une communauté dévouée d’enseignants et de membres du personnel, dont beaucoup sont au service de l’école depuis sa création, constitue le cœur de l’école. C’est grâce à leur dévouement que presque tous les enfants, même s’ils sont issus de milieux défavorisés, sont en mesure de passer de la classe 10 au lycée. À ce jour, un seul élève de Jamyang a échoué aux examens finaux.
Les enfants sont habillés, logés, nourris et soignés par l’école et ont un emploi du temps hebdomadaire bien rempli avec de nombreuses activités.
Les parents peuvent rendre visite à leurs enfants et, pendant les mois d’hiver les plus rudes, lorsque les écoles sont fermées, les enfants retournent dans leur maison natale pendant trois mois.
Les communautés autochtones sont très fières des résultats obtenus par leurs enfants et ont compris l’importance de l’éducation, et notamment de l’éducation des filles. Sans scolarité, sans éducation dans un environnement attentif et bienveillant, sans bonne alimentation et sans assistance médicale, la plupart de ces élèves auraient grandi dans un avenir de pauvreté en tant qu’ouvriers du bâtiment, travailleurs ou agriculteurs, avec de maigres revenus pour nourrir leur famille.
Les premiers élèves admis en 2008 étudient aujourd’hui dans des établissements d’enseignement supérieur et des universités dans tout le pays, créant ainsi un avenir pour eux-mêmes et leurs familles.
Grâce aux parrainages de particuliers, ces enfants ont désormais le choix et la possibilité de créer leur propre avenir.